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Aventure, Culture et Détermination : Mon Histoire de Masaï en Route vers le Succès


Après quelque temps passé sur ce blog vous devez surement déjà connaitre notre ligne directrice mais une question demeure, peut-on savoir ou l'on vas sans savoir d'où l'on viens?

Aujourd'hui je vais donc vous raconter mon histoire, comment en suis-je arrivés a tant vouloir réaliser ce projet, d'où est née ce rêve de vouloir partagé ma culture et quels ont été les étapes clefs de ma vie pour en arrivés la.

Avant tout propos, vous devez savoir qu'un Masaï ne reculera jamais.


Contexte


1992: je suis né dans la réserve de chasse de Ngorongoro, entre les animaux sauvages et de la beauté du cratère, il y a la culture Masaï dans laquelle je suis née. Il m'a fallu beaucoup de temps pour réaliser que je voulais partager cela car de lourd obstacles obstruais mon chemin: je ne parlais pas de langues étrangères à l'exception du swahili, notre langue nationale, et du Maa, ma langue maternelle, mes deux parents sont morts quand j'étais très jeune, et j'ai reçu de l'aide de diverses personnes en grandissant. Je leur en suis encore reconnaissant, notamment à mes frères et sœurs. Je vais donc pouvoir vous expliquer comment j'ai développé un intérêt pour partager notre culture et nos parcs nationaux qui sont devenus de grandes attractions en Afrique .

Pour nous, Masaï, l'élevage est une grande partie de nos vies. C'est un de nos espoirs et une grande dépendance.

Dès 2002 j'ai grandi et appris à garder le bétail de mes frères dans de grandes forêts avec des animaux sauvages comme des lions, des léopards, des rhinocéros et des zèbres.

En 2011, après nos rites traditionnels je suis enfin devenu un guerrier officiel, chargé de responsabilité: être un membre de l'armée et un soutien pour la sécurité de la communauté Masaï contre toute menace.


Vous devez savoir qu'Arusha est un des lieux les plus visités de la Tanzanie du fait que la région soit entourée de nombreux parcs nationaux, de lacs, du Mont Kilimandjaro, du Mont Meru, Oldonyo le Ngai (montagne de Dieu en langue Maa) . Cela m'as permis de rencontrer différentes personnes et faire naitre ce rêve de partagés ma culture hors de mes frontières. J'ai pu rencontrer des personnes étrangères notamment grâce au travail, plus tard je vous expliquerais quels autres boulot j'ai fait. Le plus marquant restera celui-ci


Mozambique


En 2015, j'ai voyagé au Mozambique dans les mines de rubis. Pendant l'exploitation minière de rubis, j'ai eu l'occasion de vivre avec différentes personnes venue du monde entier, j'ai beaucoup appris d'eux et leurs ais également beaucoup enseigné. 

Nos excavations n'étaient pas du tout modernes ; nous utilisions des chaînes, des pelles, des seaux en plastique, des cordes et des torches à mettre sur nos têtes dans les trous, qui étaient très sombres.


Nous préférions travailler pendant la saison des pluies, surtout de mars à juin, pour deux raisons:

-il était plus difficile pour la police de nous atteindre en raison du sol glissant et boueux

-il est plus facile de creuser une terre meuble.

Bien que j'aie vécu de grandes souffrances, le paludisme et autres maladies, ce qui m'a le plus marqué restera la violence de la police car ces mines était illégales: il n'y avait pas de licence d'exploitation de ces terres.

Ce n'étais pas de tout repos mais vous le savez désormais: un Masaï ne recule jamais, alors j'ai persévéré.


Puis en 2017, je suis retourné en Tanzanie avec 5000 $ en liquide. J'ai acheté des vaches et des chèvres, aidé mes frères et sœurs à acheter des vêtements, mais cette année, nous avons souffert d'une grande sécheresse, causant la mort de nombreux animaux par manque de nourriture et d'eau. J'ai beaucoup été affaibli parce que j'ai grandi en dépendant de la pluie pour que mes animaux puissent se nourrir.


Un nouveau Départ


En 2022, j'ai décidé de voyager sur les îles de Zanzibar. J'ai eu la chance d'obtenir un emploi de sécurité chez Paradise & Wilderness, un grand hôtel touristique. Beaucoup de gens font confiance aux guerriers Masaï pour des emplois de sécurité en raison de leur valeurs et de leur courage. J'ai travaillé comme agent de sécurité pendant six mois, puis le directeur général m'a recommandé de quitter la sécurité et de commencer une formation à la réception parce que j'étais coopératif et bon en anglais. Après 4 mois, j'ai terminé la formation de réception et j'ai été officiellement employé comme réceptionniste.


Avec le temps j'ai gagné plus d'enthousiasme et de courage pour créer une entreprise car de nombreux clients ont apprécié mon travail. Il est devenu facile pour moi de les écouter et de les aider quand ils ont besoin de mon aide. Cette situation m'a permis de gagner en expérience dans la résolution des plaintes des invités lorsqu'ils viennent me voir.


Deux rencontres ont été essentiel dans mon parcours. Goodluck, qui travaillait dans la même entreprise, m'a inspiré, il a fait renaitre en moi ce rêve mis de coté en voulant concrétiser mes idées, cependant il a dû partir pour d'autres activités. Alex, de France, est devenu mon meilleur ami, et ensemble, nous avons partagé des idées brillantes et nous nous sommes soutenus mutuellement et aidés face aux difficultés; en travaillant ensemble nous étions plus fort. Sa sagesse et son respect pour tout le monde ont fait de lui un véritable ami.


L'objectif


Je rêve de créer une entreprise pour partagés ce que je sais, avoir le temps d'apprendre des gens et voir plus loin. Mes expériences à Ngorongoro, au Mozambique et à Zanzibar ont façonné ma vision des choses. Je souhaite inviter les visiteurs à découvrir la culture Masaï d'eux même, notamment nos aliments traditionnels, notre mode de vie, nos danses, et plus encore. Je veux partager l'histoire riche et les traditions qui ne sont pas encore sur Internet.


Malgré de nombreux défis, mon parcours est celui de l'apprentissage et de la croissance. Je suis déterminé à poursuivre mon rêve et à avoir un impact positif en partageant la beauté et la culture de mon pays.


J'aimerais vous parler des autres travails que j'ai pu effectuer, des anecdotes ou mêmes des histoires Masaï que j'ai vécu, je le ferais dans d'autres articles si cela vous intéresse.


Je voudrais clôturer ce texte en remerciant tous les intervenants qui m'ont appris à lire et à écrire le swahili et l'anglais. Je voudrais également remercier les invités de différents pays qui nous ont rendu visite dans nos communautés Masaï et qui m'ont encouragé et donné diverses méthodes pour apprendre des langues étrangères.

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